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LUSITANIA - New Meeting Quartet
Une interview de Jean-Christophe GALLIANO
Comment est né le New Meeting Quartet ?
La première étincelle (« ou big bang »…) qui a permis la création du groupe s’est produite en Janvier 2007 au cours d’une jam session bouillonnante dans un club de jazz d’Antibes. Ce soir-là, le pianiste et le contrebassiste jouèrent quelques standards de jazz avec d’autres musiciens, et leur connivence sur scène les conduisit ensuite à travailler ensemble en duo. Par la suite, le contrebassiste organisa une « rencontre », autrement dit une « session », avec l’accordéoniste et le batteur que le pianiste ne connaissait pas encore. L’entente, dès les premiers morceaux joués, remplit de sourire les quatre musiciens du groupe qui aura pour nom le New Meeting Quartet.
Pourquoi ce nom ?
On pourrait traduire par « Nouvelle rencontre à quatre », allusion à la naissance du groupe et à la formule originale Accordéon/ Piano.
Quel est le projet musical de votre formation ?
La ligne directrice du groupe est toujours de mettre en avant la mélodie, pour que
tous les publics puissent comprendre sa musique, et pour les emmener à découvrir
le jazz à travers un instrument dit « populaire » : l’accordéon. Jouer une musique en mouvement… et qui, en même temps, incite à rêver. Et mettre en avant, par la
même occasion, la beauté des sonorités de l’accordéon avec celles du piano.
Vous avez intitulé l’album Lusitania, pour quelle raison ?
La Lusitanie évoque tout d’abord une ancienne province du Portugal, et se situe au point culminant de l’Europe, d’où l’on peut voir, sentir, entendre…le Brésil.
C’est aussi un petit clin d’œil à Tania Maria qui est pour Xavier Triviaux, le compositeur des morceaux, une grande source d’inspiration ; Tania fait voyager avec des mélodies qui évoquent l’univers du Brésil dont les musiques se marient à merveille avec les couleurs de l’accordéon.
Enfin, Lusitania sonne naturellement bien, le mot est « musical ». Les musiciens ont certes hésité avec Nuremberg ou Francfort… mais ils ont finalement choisi le titre le plus poétique !!
Comment définiriez-vous la couleur de cet album ?
Ce premier album est la conséquence de trois années bien remplies par des concerts. Nous avons sélectionné 10 titres, dont 2 « reprises » et 8 compositions. L’atmosphère combine d’une part l’énergie et le mouvement avec des morceaux dynamiques, d’autre
part la détente et le rêve avec des morceaux en ballade. Mais on retrouve toujours la
même ligne directrice : mettre en valeur la mélodie.
Les rythmes brésiliens se superposent à l’harmonie jazz dans des compositions « dynamiques » comme Lusitania, Harlem-Manhattan, Maria la bella, Tarijâ, ou encore Bebê (de Hermeto Pascoal) ; mais aussi dans des compositions plus « oniriques » comme Quiet Song, Peace with me, Dancer Latino, Toute Petite Valse, ou encore La Javanaise (de Serge Gainsbourg).
Le son du groupe étant clairement identifié, il convenait de retranscrire au mieux cette atmosphère en enregistrant dans un studio très pointu, à savoir « La Buissone », en France, réputée pour la très grande qualité de ses enregistrements de jazz.
Richard Galliano, qui produit intégralement l’album, a incité les quatre musiciens du New Meeting Quartet à enregistrer dans ce studio, dans un contexte « live », où les conditions sont « optimum » pour obtenir un résultat qui met en valeur le son original et la cohésion du groupe, afin d’en exploiter au mieux le potentiel.
Quelle serait votre réponse à la célèbre question de Pannonica de Koenigswarter : « Si on t’accordait trois vœux qui devraient se réaliser sur le champ, que souhaiterais-tu ? »
Jean-Christophe Galliano :
1) Voyager dans le temps pour assister au concert de Coltrane en 1965 à Antibes
2) Aller jouer notre album Lusitania en Amérique du sud
3) Transmettre ma passion de la musique à mes enfants
Xavier Triviaux :
1) Faire un voyage en Lusitanie, pour voir si tout cela est vrai !
2) Pouvoir chanter en brésilien, en duo avec Tania Maria…
3) Que Michel Petrucciani me lègue tous ses talents !
Jean-Pierre Babarit :
1) Que la formation New Meeting Quartet garde sa spontanéité et sa vivacité et donc qu'elle évolue année après année
2) Une tournée à l'étranger ! Comment New Meeting serait-il perçu ? Il doit être passionnant d'avoir un contact avec un public d'une autre région du monde.
3) Continuer longtemps à faire de la scène et contribuer modestement à faire connaître et apprécier du plus large public possible notre musique et le Jazz en général.
Thierry Ravelli :
1) Faire une grande tournée avec New Meeting Quartet
2) Jouer en duo avec Richard Galliano
3) Pouvoir rencontrer Astor Piazzolla
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